Une entreprise pharmaceutique s’engage à partager ses revenus avec les peuples autochtones ayant contribué à la recherche génétique

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La société biotechnologique Variant Bio, basée à Seattle, a annoncé un partenariat novateur avec le fabricant de médicaments Novo Nordisk pour développer des traitements contre les troubles métaboliques tels que l’obésité et le diabète. Ce partenariat repose sur l’utilisation des données génétiques fournies par les communautés autochtones, qui, en échange, bénéficieront d’une partie des revenus générés. Il s’agit d’une avancée majeure visant à réparer les erreurs passées de l’industrie tout en renforçant la confiance entre les chercheurs et les communautés souvent mises en marge.

Réparer le Passé

À l’origine, l’industrie pharmaceutique a souvent été accusée d’exploiter les populations autochtones sans leur offrir de retour équitable. Les promesses non tenues et l’absence de transparence ont entraîné une méfiance généralisée au sein de ces communautés. Variant Bio entend modifier ce paradigme en introduisant un modèle de partage des revenus. Par cet engagement, la société espère instaurer une nouvelle norme de collaboration éthique, un crédo salué par les experts en génétique autochtone.

Un Engagement Éthique

Lors d’une rencontre avec les communautés Māori et autres insulaires du Pacifique en Nouvelle-Zélande, le responsable Stéphane Castel a exposé l’ambition de Variant Bio : tisser une relation de confiance à travers un accord inédit. Plutôt que de breveter les gènes des participants, l’accent a été mis sur la création de médicaments, dont les bénéfices seraient ensuite partagés avec les contributeurs originaux. Ce choix s’opposent à de nombreuses pratiques antérieures dans le secteur.

Une Collaboration Profitable

Grâce à une collaboration de 50 millions de dollars avec le géant danois Novo Nordisk, Variant Bio promet de redistribuer une portion significative des fonds aux neuf communautés qui ont participé aux études, y compris les Māori. Cette alliance vise non seulement à générer des profits, mais aussi à garantir l’abordabilité des médicaments pour les populations concernées. Une démarche que Krystal Tsosie, généticienne et bioéthicienne, qualifie de pierre angulaire pour les relations entre l’industrie biotechnologique et les peuples autochtones.

Des Perspectives Encouragées

Les progrès réalisés par Variant Bio démontrent que le partage des revenus peut devenir un puissant levier d’inclusion et un modèle de collaboration équitable. En reconnaissant la valeur des contributions autochtones, cette démarche ambitionne de rétablir un équilibre longtemps négligé dans les partenariats scientifiques. Ce modèle de distribution équitable pourrait inspirer d’autres entreprises à reconsidérer leurs propres approches du partage des bénéfices.

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