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- La valeur d’usage et la valeur d’échange
- 1. La distinction entre valeur d’usage et valeur d’échange
- 2. La révolution marginaliste
- 3. Le rôle du travail dans la cherté
- 4. Les coûts de production et les profits
- 5. L’absence de déterminant universel des chertés
- 6. La nécessité de diviser les biens en sous-ensembles homogènes
- 7. La valeur d’échange et le prix
Une marchandise possède une valeur d’usage et une valeur d’échange.
La distinction entre valeur d’usage, ou utilité, et valeur d’échange, ou cherté, a été introduite par Adam Smith au XVIIIe siècle. Selon lui, la valeur peut signifier l’utilité d’un objet ou la faculté de cet objet d’acheter d’autres marchandises. Ainsi, certaines choses peuvent être très utiles mais avoir peu ou pas de valeur d’échange, comme l’eau, qui est vitale mais peu chère. À l’inverse, un diamant a peu d’utilité mais peut être échangé contre une grande quantité d’autres marchandises.
La révolution marginaliste, qui a eu lieu au XIXe siècle, a remis en question la théorie d’Adam Smith. Selon les partisans du marginalisme, l’eau et le diamant peuvent être expliqués par le concept de rareté. L’eau, bien que vitale, est abondante, ce qui fait que son utilité marginale est faible. Ainsi, elle est faiblement valorisée malgré son importance pour la survie de l’espèce.
Adam Smith et David Ricardo estimaient que les quantités relatives de travail jouent un rôle important dans la cherté des marchandises. David Ricardo a notamment pris en compte la rareté des marchandises, ainsi que l’intensité capitalistique, qui peut varier d’une production à l’autre.
En réalité, les prix de l’eau dépendent avant tout des coûts de production et des profits. Ces coûts sont influencés par les quantités de travail, passées et présentes. Les profits sont également variables et dépendent des conditions spécifiques de chaque marché. Ricardo souligne qu’il n’existe pas de déterminant commun à toutes les marchandises pour établir leur valeur d’échange.
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Il n’est pas possible de prouver l’existence d’un déterminant universel des chertés. Il est nécessaire d’observer la formation des prix dans chaque catégorie de marchandise avant de pouvoir se prononcer sur l’existence d’un tel déterminant. Il faut éviter les préjugés et se baser sur des preuves empiriques pour établir une théorie générale des échanges économiques.
Il est essentiel de diviser l’ensemble des biens et services en sous-ensembles homogènes pour développer une théorie de la cherté économique réaliste. Une théorie qui ne prend pas en compte cette division risque d’être imaginaire et peu adaptée à la réalité économique.
En économie politique objective, la valeur d’échange et le prix désignent le même rapport. Ce rapport est celui des quantités échangées à titre marchand, souvent exprimé en termes d’argent. Il est important de ne pas négliger cette distinction entre valeur d’échange et prix dans l’étude des marchandises.
La valeur d’usage et la valeur d’échange
1. La distinction entre valeur d’usage et valeur d’échange
2. La révolution marginaliste
3. Le rôle du travail dans la cherté
4. Les coûts de production et les profits
5. L’absence de déterminant universel des chertés
6. La nécessité de diviser les biens en sous-ensembles homogènes
7. La valeur d’échange et le prix