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De nombreux travailleurs ont souffert d’épuisement professionnel et de fatigue liée aux vidéoconférences pendant cette période de télétravail prolongé. Cependant, la plupart des efforts déployés pour lutter contre ce phénomène se concentrent sur le traitement des symptômes plutôt que sur les causes profondes qui découlent de la transition des entreprises vers le travail à distance.
Pour véritablement combattre le burn-out, les entreprises doivent comprendre les problèmes sous-jacents et s’adapter pour réussir dans ce nouveau monde. Utiliser une culture de bureau pour le travail virtuel ne fait qu’aggraver la situation et conduit de nombreux employés droit vers l’épuisement professionnel.
En combinant mon expertise en intelligence sociale et émotionnelle avec la recherche sur les problèmes du télétravail pendant cette pandémie, j’ai identifié une série de facteurs qui contribuent à l’épuisement professionnel :
1. Privation des besoins humains fondamentaux de signification et de fonction : La majorité des personnes ne réalisent pas que le télétravail entraîne une privation de la satisfaction des besoins humains de signification et de fonction que l’on trouve habituellement dans le travail. Notre identité, nos récits personnels et notre sens de la construction du sens sont profondément liés à notre activité professionnelle. Le passage au télétravail a perturbé tous ces éléments.
2. Privation du besoin humain fondamental de connexion : Le lieu de travail et la communauté qu’il offre répondent également à notre besoin de connexion. Le télétravail nous prive de la possibilité de nous connecter avec nos collègues en tant qu’êtres humains, plutôt que de simples carrés sur un écran.
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3. Difficulté à établir et maintenir la confiance : La confiance est plus facile à établir dans un environnement de travail physique, grâce aux interactions informelles. Dans un environnement virtuel, cette confiance ne se développe pas aussi naturellement. Les équipes qui commencent virtuellement mais se rencontrent ensuite en personne travaillent souvent mieux ensemble, contrairement à celles qui passent d’un environnement physique à un environnement virtuel.
4. Perte du mentorat et de la formation informelle : Une grande partie de la formation sur le lieu de travail provient du mentorat informel des collègues plus expérimentés. Observer comment les autres effectuent leurs tâches est également une source d’apprentissage. La perte de cette forme de mentorat a été particulièrement difficile pour les jeunes travailleurs.
5. La « fatigue du Zoom » n’est pas seulement liée à Zoom : La fatigue des vidéoconférences est réelle, mais elle ne concerne pas seulement l’application Zoom. Le problème réside dans nos attentes intuitives quant aux réunions virtuelles. Les interactions en personne nous permettent de nous connecter de manière plus authentique. Les réunions par vidéoconférence ne parviennent pas à satisfaire nos besoins émotionnels de la même manière.
6. Les activités virtuelles ne comblent pas le manque d’interaction humaine : De nombreuses entreprises essaient de recréer la connexion émotionnelle et sociale du bureau en organisant des happy hours virtuels et des événements similaires. Cependant, ces activités ne répondent pas adéquatement à nos besoins. Nos attentes sont élevées et nous finissons par être insatisfaits.
7. Manque de compétences technologiques pour le travail à distance : Les personnes qui ne maîtrisent pas les outils technologiques nécessaires au travail à distance ont des performances inférieures et des expériences frustrantes lorsqu’elles doivent collaborer.
8. Difficulté à communiquer efficacement à distance : Même en face à face, la communication efficace est souvent un défi. Lorsque les équipes passent du bureau au virtuel, cette difficulté est amplifiée.
9. Manque de compétences pour collaborer efficacement à distance : Les interactions informelles sont essentielles à une bonne collaboration et à un bon travail d’équipe. La communication à distance offre moins d’opportunités pour détecter les problèmes en développement, car nous avons moins de chances de remarquer les signaux non verbaux.
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10. Absence de responsabilisation : Les environnements de bureau permettent une responsabilisation naturelle. Les dirigeants peuvent observer rapidement ce qui se passe et vérifier l’avancement des projets. Les interactions informelles entre collègues sont également plus difficiles à ignorer. Dans un environnement virtuel, il est nécessaire de trouver de nouvelles méthodes de responsabilisation.
11. Mauvaises conditions de travail à domicile : Certains employés ont accès à une connexion Internet fiable, à un bon équipement et à un espace de travail approprié à domicile, mais ce n’est pas le cas de tous. La réorganisation de l’espace de travail à domicile demande du temps et des ressources qui ne sont pas toujours disponibles pour tout le monde.
12. Manque de frontières claires entre travail et vie personnelle : La frontière floue entre travail et vie personnelle est souvent le résultat des actions des employeurs et des employés. À long terme, cela entraîne une baisse des performances, une augmentation des erreurs et un épuisement professionnel.
Il est essentiel d’effectuer un changement stratégique pour restructurer les politiques et la culture des entreprises, en passant de l’urgence du télétravail à une nouvelle normalité de travail à distance à temps plein ou hybride.
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